Dans nos ateliers, chaque discipline a ses impératifs et chaque intervenant a ses petites manies... Nous vous invitons les découvrir à travers le portrait des intervenants qui les font vivre.
Nom : Florence HINNEBURG
Discipline enseignée à Paris-Ateliers : la Gravure taille-douce
Depuis combien de temps : Depuis 2013.
• Quelle est ta formation, ton parcours ?
Je suis autodidacte. Je viens du théâtre, je me suis formée sur le terrain.
J’ai commencé par travailler avec un scénographe Jean-Baptiste Manessier, pendant 10 ans. C’est lui qui a formé mon regard.
J’ai rencontré Nathalie Grenier, qui m’a initié à la gravure sur plexi, au carborundum. Puis les techniques sur cuivre auprès de Mireille Baltar à l’ADAC
La découverte de la gravure a été une vraie révélation pour moi : l’odeur de l’encre, la beauté des papiers. J’ai acheté une presse très rapidement, sorti un premier livre et eu envie d’ouvrir mon atelier, de partager cette passion.
• Que souhaites-tu apprendre à tes élèves, que souhaites-tu leur transmettre ?
J’essaie de servir le projet des participants. Rentrer dans leurs imaginaires, chercher ensemble la technique qui répondra à leurs idées. Les aider à dialoguer avec leur plaque…
J’ai envie de les pousser à expérimenter, à élargir leurs propres expériences, à découvrir tout ce que la gravure permet …
Le champ de la gravure est extrêmement large, très riche !
• Que retires-tu de ton expérience d’intervenante ?
À l’atelier, on établit vraiment un dialogue, on est côte à côte, on avance ensemble, on ajuste les choses ensemble, on essaie ensemble.
L’atelier brasse une grande diversité de personnes dont l’engagement y est très important, c’est une véritable histoire de rencontres et d’échanges.
J’aime également les choses qui s’y font sans moi, les regards obliques, les échanges exempts de mon regard, c’est ce qui fait l’essence même de l’atelier.
C’est un territoire privilégié pour mon travail d’artiste
• Trois mots pour décrire l’ambiance de ton atelier ?
Engagement / Créativité / Esprit d’atelier
• Ta technique, outil, matériau ou support favori ou indispensable ? Pourquoi ?
J’aime la plaque de cuivre qui se charge au fur et à mesure des interventions, c’est une mémoire qui s’y inscrit.
J’aime aussi l’aquatinte au sucre pour la liberté et le jeu qu’elle offre. Le vernis mou, la morsure directe.
Faire trace de l’élaboration du travail avec les états.
Et surtout, que l’on puisse mailler toutes les techniques ensemble. C’est sans fin, c’est un terrain d’expérimentations infini, c’est un médium du tonnerre !
• Les « petites manies » de ton atelier ?
On peut débuter le cours en regardant des documents, des catalogues d’expos, on échange sur nos découvertes, sur ce que l’on a vu, c’est un moment important avant de se mettre dans sa bulle.
Il y aussi la tablette au chocolat de Daniel ! (rires) et les pique-niques dans la Roseraie, entre deux ateliers, quand le temps le permet.
• Des projets ?
Un livre en cours.
Une expo en montage (action artistique avec 200 Bagnolais et 5 artistes dont Joëlle Bondil, également intervenante à Paris-Ateliers)
L’envie de mettre en place des projets transversaux au sein de Paris Ateliers
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’atelier de Gravure à Paris-Ateliers, c’est par ici !
Et pour découvrir le travail de Florence, c’est par là.
Enfin, pour lire les autres portraits d’intervenants, c’est ici.