Atelier de Pastel-Aquarelle

Dérivée du mot latin aqua l’aquarelle est une peinture à la détrempe : un mélange de pigments et de gomme arabique dilués dans l’eau et appliqués sur du papier ou parchemin. Connue depuis le XVIe siècle, cet art de la transparence atteint son sommet au  XVIIIe siècle en Angleterre avec des artistes tels William Turner ou Thomas Girtin. Si tant s’y attachent ou s’y essaient aujourd’hui, c’est que l’aquarelle a tout pour plaire : un matériel léger, des pigments non toxiques. Et par sa rapidité d’exécution, elle s’adapte parfaitement aux carnets de voyage. Moins péremptoire, parce que moins solennelle qu’une peinture ou une sculpture, elle accompagne à merveille l’essor de la pratique artistique amateur. 

 

Pour aborder au calme la grâce et la subtilité de l’aquarelle l‘atelier baigne dans une douce lumière blanche. Pour cette séance le sujet est imposé. Sur une grande table en chêne clair est disposé un broc bleu avec une brassée d’iris. À chacun de reproduire ce bouquet selon son ressenti, d’en suggérer la matière et la forme. L’exercice est délié du devoir de copie. Il ne s’agit pas de représenter la réalité du bouquet mais de le recomposer au gré de son imagination. «  Si la maîtrise du dessin est un plus, il vaut mieux ne pas s’enfermer dans une technique qui rendrait le sujet trop préparé, trop rigide » souligne Céleste Bollack l’intervenante.

 

L’aquarelle est unique par sa fraîcheur et sa spontanéité, sa sensibilité et sa fluidité. Elle n’est pas propice au volume, aux contours. Un geste, quelques touches, une couleur permet d’évoquer la mer, le ciel, la brume, la lumière. «  Et c’est par l’eau que la lumière s’infiltre » dit Brigitte, artiste plasticienne. Après avoir peint à l’acrylique sur de grande toiles, elle pratique aujourd’hui l’aquarelle  «  qui  est plus rapide et favorise les petits formats. Il  y a tellement de choses à explorer, les lavis dégradés, le mouillé sur sec, le mouillé sur mouillé,  les glacis, les gammes de transparence, les demi-teintes, les contre-jour… Le fait de bien maîtriser les techniques permet d’acquérir une grande richesse d’effets ». Du bouquet, Brigitte ne représentera que quelques fleurs simplifiées. Sa technique est très « mouillée ». En quelques coups de pinceaux sa peinture se faufile, se dilue et fixe sur le papier blanc un moment de lumière. Ses couleurs fluides se superposent en laissant entrevoir des transparences.

 

Corinne qui pratiquait le dessin est venue ici pour faire un premier pas vers la couleur  « Céleste nous incite à travailler sur différents sujets, à suivre nos propres intuitions et nous montre le chemin en nous donnant confiance. Son approche est à la fois individuelle et globale. Son enseignement ne s’arrête pas à la porte de l’atelier ». Outre ses talents de pédagogue, cette artiste diplômée du prestigieux Royal College of Art à Londres s’attache à développer le regard et l’esprit de curiosité de son groupe : visites d‘expositions suivi d’un pique-nique, étude d’une œuvre, croquis sur le vif à l’aquarelle ou au pastel dans le jardin de Monet à Giverny, partage de livres. Avec l’idée que l’art créé des liens. « Certains progressent moins vite, mais nouent de vrais amitiés et j’en suis très heureuse » dit  Céleste.

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