Atelier d’Ikebana

Paris-Ateliers propose deux ateliers d’ikebana. L’un d’eux est animé par Lila Dias, maître d’ikebana et représentante officielle à Paris de l’école Ohara de Tokyo. Placée entre tradition et modernité l’école Ohara prête une attention particulière à chaque saison et à chaque fleur pour mettre en valeur leur beauté naturelle dans des arrangements simples et raffinés

L’ikebana est une discipline codifiée, extrêmement rigoureuse. « Pour l’instant c’est très frustrant !, s’amuse Françoise. J’apprends beaucoup de choses mais, il y a énormément de règles à respecter avant de pouvoir prendre des libertés ». L’apprentissage s’effectue pas à pas, d’abord avec des arrangements à plat, ensuite dans des vases hauts, puis à travers des combinaisons des deux comme le Yosoi. C’est sur cette forme que travaille Camille qui place de grandes branches de saule tortueux dans un vase posé sur une coupe plate. « J’ai ressenti l’Ikebana comme une discipline artistique grâce à une démonstration », se souvient-elle. Camille est peintre et fait tout de suite l’analogie entre les végétaux et les pigments. « L’Ikebana passe beaucoup par l’observation, explique Lila Dias. On regarde l’ombre et la lumière mais on tient aussi compte de la façon dont les plantes réagissent, quitte à leur associer des sentiments, par exemple une plante qui a la tête en bas exprime de la tristesse ».

Chaque semaine les inscrits apportent leurs végétaux pour réaliser des compositions légères et asymétriques qui mettent en valeur chaque plante tout en ménageant des espaces vides propices à la méditation, à la fin de l’atelier l’arrangement est défait. « C’est un plaisir éphémère, apprécie Bénédicte. C’est intéressant de ne pas vouloir créer une œuvre, d’accepter que les choses ne durent pas. Comme dans la vie ». Paula qui est en train de composer un narabu katachi, c’est-à-dire une forme en ligne, renchérit : « L’Ikebana est un art méditatif, c’est une coupure, un moment où on prend le temps ». C’est aussi une manière d’apprendre à regarder différemment la nature conclut Jeanne qui, depuis plus de 10 ans, trouve à l’atelier une précieuse respiration. « J’aime faire des bouquets avec ce que je trouve dans la nature, parfois ce sont des herbes sauvages comme les ombellifères ou des carottes sauvages… Il faut peu de choses pour faire un bouquet d’Ikebana et cet atelier, c’est ma parenthèse de nature au milieu de la ville ».

 

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